* Pantaenius UK Limited is authorised and regulated by the Financial Conduct Authority (Authorised No.308688)
Veuillez suivre le lien ci-dessous pour accéder à votre espace client (LOGIN). Vous serez redirigé vers le site web de Pantaenius GmbH, Représentant d'Assurance, où vos contrats ont été conclus.
Continuer pour se connecterSi la protection des bâtiments et autres structures terrestres fait l’objet d’une vigilance particulière depuis de nombreuses années, sur l’eau c’est une tout autre histoire. Même si les grosses unités (cargos, bateaux de croisière, superyachts…) sont à priori correctement protégées de la foudre, les bateaux de plaisance ne sont que trop rarement équipés de dispositifs adéquats.
Aujourd’hui, alors que les navires embarquent de plus en plus de matériel électronique, la foudre est devenue un sujet d’inquiétude pour les propriétaires. D’autant que les différentes études météorologiques mettent en évidence une augmentation du nombre de phénomènes orageux, notamment en Europe. La prévention et la protection contre la foudre sont donc un enjeu majeur pour Pantaenius et pour l’ensemble des acteurs de la plaisance.
Formation de la Foudre
L’orage frontal ou cyclonique qui accompagne les perturbations à front froid, voyageant globalement d’Est en Ouest toute l’année. Ces perturbations et leurs trajectoires sont plutôt prévisibles.
L’orage thermique est plus soudain, aussi bref que violent il est provoqué par la rencontre entre de l’air chaud et humide (souvent en provenance de la mer) et des masses d’air plus froid notamment près des reliefs. Ces orages se forment souvent sur les littoraux essentiellement pendant les fortes chaleurs (de juin à septembre). Plus difficiles à prévoir, ils piègent régulièrement les plaisanciers.
Dans les régions tempérées, la foudre descendante représente environ 90 % des impacts. Selon d’où elle trouve son origine et la nature de la charge au sol, la décharge peut être négative (se formant généralement dans la partie inférieure du nuage) ou positive (se formant dans la partie supérieure). L’éclair résulte donc de la différence de potentiel entre le nuage d’orage et le sol, entrainant la formation d’un puissant arc électrique.
L’éclair résulte donc de la différence de potentiel entre le nuage d’orage et le sol, entrainant la formation d’un puissant arc électrique.
Les effets sur votre bateau en cas d’impact direct
En cas d’impact direct et en l’absence d’un système anti foudre, tous les bateaux ne réagissent pas de la même façon. Les voiliers, surtout lorsqu’ils sont en mer constituent une cible idéale car leur mat est souvent l’objet le plus haut à plusieurs hectomètres à la ronde, d’autant plus qu’ils sont la plupart du temps en aluminium, un excellent conducteur pour l’électricité.
Les bateaux en matière synthétique avec un mat métallique (qui représentent la configuration la plus courante) sont les plus sujets au risque de surtension.
L’électricité va systématiquement choisir la surface offrant le moins de résistance, elle descend donc sans mal le long du mat. Une fois arrivée à son pied, le courant rencontre une surface beaucoup moins conductrice (bois, résines, polyester…). Elle va donc se diffuser sur l’ensemble du bateau y compris l’habitacle pour finir sa course dans l’eau, allant parfois jusqu’à transpercer la coque et provoquant une voie d’eau.
Sur son chemin, elle aura occasionné une importante surtension entrainant la destruction des appareils électroniques et même parfois un incendie.
Les bateaux en bois (avec un mat en bois) sont moins sujets aux impacts, car moins conducteurs. Cependant, en cas d’orage, lorsque tout est détrempé, la surface devient conductrice et l’on se heurte au même problème que pour les bateaux en matière synthétique.
Les bateaux à coque métallique (acier ou aluminium) sont paradoxalement les plus surs. Le courant s’écoule le long de la coque sans impact pour ce qui se trouve dans l’habitacle, dans la mesure où celui-ci est clos (cage de faraday).
L’impact indirect
Même si la foudre ne frappe pas directement votre bateau, vous n’êtes pas forcement tirés d’affaire :
Lors de la décharge, un important champ électromagnétique peut se créer autour de la zone d’impact. Ce champ est capable de se propager sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde et endommager les appareils électriques. Ce phénomène est appelé induction électromagnétique.
Au port la probabilité d’un impact direct est beaucoup moins élevée, cependant le risque de surtension existe :
Heureusement la technologie permet aujourd’hui de mieux anticiper ce phénomène, et en derniers recours, minimiser son impact lorsque la foudre s’abat sur votre bateau.
Le paratonnerre
Le principe est de guider ce puissant courant électrique entre le point de contact (l’antenne placée en haut du mat) jusqu’à l’eau avec un maximum de fluidité. Les bateaux récents sont parfois équipés d’un système anti foudre répondant à la norme ISO10134. Une tresse de cuivre relie le gréement à la quille guidant ainsi le courant sans résistance et évitant, de ce fait, une surtension à bord.
Si votre bateau n’est pas muni de ce type de dispositif, il est possible de l’installer. Le succès de cette installation nécessite un savoir-faire et du matériel de qualité. Adressez-vous à des professionnels pour faire vérifier ou monter un système efficace.
Les systèmes issus des nouvelles Technologies
Faute de correctement guider la puissance de la foudre, certaines sociétés proposent des systèmes capables de la « détourner ». Ne disposant pas vraiment de recul nécessaire, il est difficile de valider ou invalider l’efficacité de ces nouveaux outils. Néanmoins parmi eux la société EMP Solutions présente le système le plus performant issu des travaux d’un certain Nikola Tesla (excusez du peu !). Comme expliqué précédemment la foudre résulte d’un différentiel de polarité entre la charge du nuage et celle du point d’impact (la charge négative va chercher un point d’impact positif et inversement). Ce dispositif est capable de modifier sa polarité en une fraction de seconde afin d’éviter la formation de l’arc électrique.
Des outils performants accessibles à tous
Pour être tenu informé des éventuels phénomènes dangereux, de nombreux sites et applications vous offrent la possibilité de vous inscrire à un système d’alerte. Parmi eux, www.MeteoFrance.com et www.Meteorage.com. En renseignant le code postal de la commune d’amarrage de votre bateau, vous serez immédiatement avertis en cas de risque important (vent, orages, coups de mer…). Comme beaucoup de plaisanciers n’habitent pas à proximité de leur lieu d’amarrage, il se peut parfois qu’un bateau soit retrouvé endommagé plusieurs jours ou semaines après le passage d’un orage. Ces organismes seront en mesure de vous fournir les données sur les perturbations qui ont frappé la zone et le cas échéant vous délivrer une attestation de foudroiement. Grâce aux nombreux radars qui quadrillent notre territoire, il est possible d’enregistrer chaque impact avec une grande précision et même d’en détecter la polarité et l’intensité.
Les remèdes de grand-mère
Si malgré tout vous êtes pris dans un orage avec un bateau sans protection, il existe quelques mesures plus ou moins efficaces :
Responsable de tous les maux de l’humanité et utilisé à tout va, le terme « réchauffement climatique » est sur toutes les lèvres. Mais qu’il résulte d’un cycle astronomique, de l’activité humaine ou des deux à la fois, c’est un phénomène bien réel.Les températures augmentent, c’est un fait ! Depuis les années 1850, on note une différence de + 0,6°C à l’échelle planétaire. A ce rythme-là, nous ne sommes pas prêts de faire pousser des palmiers en Bretagne me direz-vous. Mais selon un mécanisme bien connu, cette « petite » différence de température provoque l’évaporation de millions de m3 d’eau supplémentaires entrainant donc une augmentation du nombre d’orages, de précipitations et donc d’éclairs. La France n’est pas épargnée : les températures y ont augmenté de 1°C depuis la fin du XIXème siècle. La mer Méditerranée s’est réchauffée elle de 1,5°C.
Notre territoire et son littoral sont donc particulièrement sujet au foudroiement. Sans surprise ce sont les côtes les plus « chaudes » qui sont les plus sujettes aux orages, ainsi le littoral continental méditerranéen et la Corse sont les plus touchés.
Quelques chiffres :